Cela fait bientôt deux ans que j'ai déserté ce blog. Cela ne signifie en aucun cas que je n'ai pas lu pendant tout ce temps. Non et non. J'ai tellement lu, beaucoup même à mon goût. Et j'ai accru encore plus mon faisceau d'intérêt. Tout me semble intéressant quelque soit le domaine que le livre couvre. Et ça m'inquiète sérieusement. Dispersion ne rime pas avec académisme. J'ai abrégé ma formation en Master Recherche depuis 2008 et j'envisageais mettre sur pied une microentreprise. Je ne me doutais pas du chemin rude et ardent qui m'attendais. Le projet a été "finalisé" (au moins sous sa forme) en fin d'année 2009 et je m'achemine vers la mi-2010 avec aucune perspective de financement. Même les douze travaux d'Hercule ne sont qu'un entraînement face à ce que vous devez déployer pour avoir des fonds pour un projet. Le problème est que chaque interlocuteur cherche la perfection. Ça ne me gêne pas du moment où chacun pouvait au moins mettre en tête que la perfection n'est pas innée mais acquise. Et qui dit acquisition dit processus d'apprentissage. Et on apprend par l'action. Bien sûr, personne ne veut perdre son argent mais un porteur de projet joue aussi, permettez-moi le terme, sa vie, ses ambitions, ses valeurs,...etc. Il joue beaucoup plus qu'on ne le pense. Il n'y a que ces incitations pour nous rendre beaucoup plus créatifs et innovateurs à la fois. Mais cela, c'est difficilement valorisable. On juge un exercice cognitif et non le moteur de l'action. On estime que savoir mieux balayer l'action par la pensée est un pas vers l'action. Je n'ai rien contre cette attitude mais le problème est qu'on veut faire de nous tous des paysans. La priorité de financement, c'est le secteur primaire. Les évaluateurs ont été formés pour évaluer des projets axés sur ce secteur et quand votre projet est hors de ce cadre, il vaut mieux affirmer la priorité que d'étaler une incompétence. Il y avait des structures communautaires (associations, regroupement de jeunes, tontines,...) qui soutenaient parfois des jeunes en mal de financement mais toutes structures sont en état de délitement avancé, du moins beaucoup plus dans les zones urbaines. Il ne faut pas être surpris que les institutions religieuses prennent beaucoup de poids et que l'offre se diversifie même, nous n'avons que le haut pour diriger nos yeux.
Mais mon périple ne se résume pas à cette sombre pièce. Il y a aussi mes réflexions sur l'ingénierie institutionnelle, l'architecture de l'information (d'ailleurs, le projet porte dessus), l'écriture, le design, la stratégie militaire, l'innovation, entrepreneuriat,...etc. Il y a énormément de thèmes qui se sont bousculés dans ma tête. Et naturellement je me suis tourné vers les productions intellectuelles. Et je suis heureux d'avoir franchi un pas, un pas linguistique. Ainsi, j'entre dans un nouveau monde. Les productions en langue anglaise ne me posent plus de problème. Donc, je livrerai le compte rendu de mes réflexions sur des productions de langue française et anglaise. Cela me réjouit énormément car il me semble que les productions de langue anglaise sont plus originales de par leur contenu. La mode intellectuelle française est au "suivisme", à la "traduction" et aux "retraductions". C'est l'un des maux qui minent actuellement la recherche en science sociale. Les maux n'épargnent pas la production anglosaxonne (je confonds ici anglais et anglosaxonne). Il y a des contenus qui se prêtent plus aux arguments commerciaux ou mercatiques que scientifiques. Il n'en demeure pas moins que je m'attèlerai à présenter au fil de mes lectures mes impressions, mes réflexions et mes notes. Cet espace sera fait de découverte, de discussion, d'échange, de veille et surtout de partage.
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