Enfin, il a fallu que le phénomène de piraterie maritime prenne toute son ampleur dans le Golfe de Guinée pour que nous nous réveillions… Il ne faut pas s’en cacher, la Marine camerounais était encore il y a une dizaine d’années le pied-plat des forces de défense camerounaises. D’ailleurs, quand j’étais plus jeune, lorsqu’un ami disait qu’il souhaitait faire carrière dans la Marine, tout le monde s’esclaffait et lui disait que malgré toutes les meilleures études effectuées que ce soit à l’étranger ou au pays (l’EMIA), il finira cloitré dans un bureau vêtu d’une belle tenue blanche, condamné s’il était plus chanceux à être invité aux cérémonies en tant que ceci ou cela, prononcer de beaux discours, mettre des épaulettes et boire du champagne gratis… Nous n’avions pas pitié de leurs ambitions et la même remarque était portée sur l’Armée de l’Air où on se demandait bien combien de minutes un officier de l’armée de l’air avait passé dans les airs… Vous allez dire que c’est du sabotage. Passons y. En effet, c’était un problème de perception, seule comptait à nos jeunes yeux l’Armée de Terre, comme aujourd’hui compte aux yeux de jeunes le BIR (équivalent de forces spéciales).
Nous avions surement eu tort d’écraser dans l’œuf les ambitions de nos jeunes camarades puisque j’ai appris à la lecture de publication du magazine DSI (Défense et Sécurité Internationale, j’apprécie qu’il publie sur les pays d’Afrique subsaharienne car certains auraient vite fait de juger sans importance de telles informations au regard des proportions de ces pays dans de tels domaines) intitulée “Poursuite de la montée en puissance de la marine camerounaise” que (J’ai mis en gras les informations jugées importantes, subjectif bien sûr) :
“La marine du Cameroun a pris livraison de deux ARESA CPV 2400 Defender de 24 mètres de longueur et un ARESA LD 2300 Craft de 23 mètres de longueur pour aider à protéger son domaine maritime. Les trois navires ont été mis en service le 21 novembre sur la base navale du Douala, par le chef d’état-major de la Marine, le contre-amiral Jean Mendoua.
L’ARESA CPV 2400 Defender est un navire de patrouille côtière de 24,5 m qui peut être utilisé pour un certain nombre d’applications telles que la patrouille de frontière, la lutte contre la piraterie, la contrebande, le transport de troupes et des missions de recherche et sauvetage. L’ARESA CPV 2400 Defender est propulsé par deux diesels actionnant deux waterjets permettant d’atteindre une vitesse maximale de 30 nœuds. Le navire a une autonomie de 750 miles nautiques.
L’ARESA 2400 CPV Defender comprend un système global de surveillance et de navigation de jour et nuit ainsi que un canon anti-incendie, un RHIB auxiliaire ARESA 500 Commandos, du matériel électronique spécialisé, des supports pour le montage de plusieurs armes et, en option, du blindage.
L’ARESA Landing Craft 2300 est un navire de débarquement et de transport roll-on roll-off. Il est propulsé par un moteur de 2800 chevaux et peut atteindre les 14 nœuds. Il a une longueur 23,30 mètres et une autonomie de 250 milles nautiques. Il est également doté d’une grue hydraulique (capacité de 10 tonnes), d’un canon anti-incendie de 60m3/h (avec une portée de 30m).
Outre ces trois navires, la marine du Cameroun compte actuellement 12 ARESA bateaux d’intervention rapide dont six ARESA 750 Commandos RHIB (livrés en août dernier) et un ARESA 1200 Defcon livré en mai 2013. Une prochaine livraison est prévue pour février, qui comprendra deux patrouilleurs ARESA 3200 OPV de 32 m de longueur.”
Patrouille, débarquement et transport. On va sur la bonne voie…Dommage pour nos amis qui avaient été passionnés par la Marine.
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