LE LIVRE

lundi 17 novembre 2014

Hommage au Pr Lucien KOMBOU

C’est avec tristesse que j’ai appris, hier en zappant la TV, la mort du Pr Lucien KOMBOU.

Si mes souvenirs sont bons, le Pr KOMBOU devient Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée (FSEGA) de l’Université de Douala au moment où j’accède à la deuxième année de mon cursus universitaire dans cette faculté.

Je n’ai pas connu l’homme en tant que tel, mais j’ai connu ses œuvres et le qualificatif de grandiose me semble traduire peu la réalité. Il s’était engagé à transformer de fond en comble cette faculté en tenant compte de la nouvelle donne du marché du travail, à travers les nombreuses filières professionnelles créées. Il a abattu un travail titanesque et il aurait pu en faire plus, s’il n’avait été considérablement diminué par la maladie.

Hier, j’ai vu des hommes, ses “pairs”, porter son cercueil, et il y avait plusieurs à l’intérieur de la salle, le visage grave et faussement marqué, qui semblaient avoir oublié qu’ils ont combattu son œuvre.  Pour preuve, toutes les filières professionnelles créées par le Pr KOMBOU ont été fermées les unes après les autres. Tout simplement parce que ses successeurs ne voulaient ni se donner la peine comparable pour assurer la continuité, ni soutenir ce qui n’était pas marqué de leur nom… puisque le calcul est vite fait que si ces filières réussissaient, l’écho ne serait pas assez donné à leurs noms.

Nous passons la plus grande partie de notre temps à nous jeter la poudre aux yeux en accusant les autres de tous nos maux.

Lorsque vous observez les “hommes de science” se comporter de la sorte, vous n’êtes pas étonné de voir plus pire lorsqu’on s’en tient au commun des camerounais. Pour paraphraser l’Evangile qui dit que « si l'on traite ainsi le bois vert, qu' adviendra-t-il du bois sec? », on pourra dire que si ces hommes se comportent ainsi, qu’attend t-on du camerounais lambda.

Rien de nouveau sous le soleil, l’université camerounaise est à l’image de la société camerounaise. On espère juste qu’il y aura assez de travailleurs comme le Pr KOMBOU pour redonner espoir a quelques jeunes dans notre pays.

Que la Terre de nos ancêtres te soit légère Cher Professeur.

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